Les toitures végétalisées sont reconnues comme étant un excellent exemple de conception urbaine multifonctionnelle. Partout où des bâtiments sont construits, les microhabitats sont généralement perturbés. Les architectes avaient adopté la philosophie de la « compensation de l'empreinte carbone », selon laquelle l'espace vert perdu par le développement urbain est rétabli sur la toiture (Grant, 2006).
Les toitures végétalisées, comme d'autres écosystèmes construits (par exemple, les zones humides de traitement des eaux usées, les baissières bio pour la gestion de l’eau de pluie ou les murs vivants), imitent les écosystèmes naturels pour fournir des services écosystémiques.
Il existe de nombreuses initiatives favorisant l'utilisation de communautés végétales plus diversifiées également sur les toitures végétalisées (plantes indigènes, espaces de pelouse agréables, cultiver de la nourriture sur le toit), ce qui est, dans une certaine mesure, possible sur certaines toitures végétalisées soigneusement conçues, impliquant une installation et un entretien exigeants.
Cette approche exige clairement plus de travail dans la phase de conception, plus de connaissances spécifiques, un milieu de culture plus profond, tandis que l’entretien nécessite plus de main-d'œuvre, de ressources et d'expertise à plus long terme. Le concepteur doit être pleinement conscient des implications de ce type d'approche et doit également sensibiliser le client. Toutes les personnes impliquées dans ce type de projet doivent savoir clairement qu'il s'agit d'un travail de pionnier, non éprouvé (McIntyre et Snodgrass, 2010).
La plantation de plantes indigènes peut, dans certaines situations, se faire avec succès. Mais sélectionner et obtenir les bonnes plantes peut être difficile et prendre du temps. Souvent, même si ces plantes sont correctement identifiées et disponibles sur le marché, elles luttent contre les conditions difficiles d’un toit. Même dans un jardin au niveau du sol, en utilisant des plantes indigènes pour améliorer la fonction écologique et fournir un habitat, il ne s'agit pas simplement de choisir quelques plantes indigènes et de les ajouter à la liste des plantes. La reconstitution du milieu naturel nécessite une expertise scientifique et des connaissances en horticulture, biologie, sciences du sol, climat, hydrologie et demande de connaître comment les caractéristiques d'un site interagissent. Sur un toit, il n'y a rien à reconstituer (McIntyre et Snodgrass, 2010).
De plus, une grande variété d'espèces végétales sur les toits nécessite généralement un milieu de croissance plus profond, ce qui contribue à la charge de poids. Souvent, la statique du bâtiment empêche une telle charge, ce qui conduit par conséquent à moins de toitures végétalisées.
La végétation sur les toitures végétalisées doit être adaptée à l'environnement hostile du toit. Les toitures végétalisées extensives ont généralement un milieu de culture mince et brute à base de minéraux, et sont principalement composées de sedums et d'autres plantes robustes, résistantes à la sécheresse et à faible croissance. Ces plantes sont, dans la plupart des cas, disponibles dans le commerce, faciles à installer et ont de bonne chance de survivre si elles reçoivent suffisamment de soins pendant la période d’implantation. Les plantes se répandront et fourniront le couvert végétal nécessaire pour une performance optimale du toit
Ils s’adaptent au climat :
De nombreuses espèces de sedum se trouvent dans l'hémisphère nord et particulièrement en Méditerranée, mais aussi en Afrique du Nord et en Amérique du Sud, où le sedum pousse souvent dans des zones sèches et/ou froides, où l'eau peut être rare. Le sedum peut stocker de l'eau dans ses feuilles et est capable de supporter des conditions climatiques variables (de -25°C à 40°C).
Faible besoin en substrat de culture :
Le sedum a des racines très peu profondes, ce qui est nécessaire lorsque l'épaisseur du support de culture est limitée, et c’est toujours le cas sur les toitures végétalisées extensives. Le caractère approprié des espèces de sedum à faible croissance pour une utilisation dans les toitures végétalisées extensives a été confirmée en raison de leur survie supérieure dans des couches de substrat aussi minces que 2 à 3 cm (Van Woert et al. 2005).
Métabolisme modifié :
La nuit, le sedum absorbe le dioxyde de carbone et le transforme en acide malique, qui est utilisé pendant la journée pour la photosynthèse. Les pores des feuilles ne s'ouvrent que la nuit, pour minimiser la perte d'humidité pendant la journée chaude et sèche.
Grande tolérance aux maladies :
Il y a peu ou pas de risque de maladie ou d'infestation d'insectes avec le sedum.
Faible besoin en eau :
Le sedum est résistant à la sécheresse et nécessite relativement peu de nourriture et d'entretien par rapport aux autres types de plantes. Alors que d'autres espèces périssent à cause de la sécheresse, le sedum est capable de survivre en ajustant son métabolisme et en économisant sur l'approvisionnement en eau. Le sedum peut récupérer très rapidement dès qu'il reçoit un peu d'humidité.
Plusieurs recherches confirment une tolérance élevée à la sécheresse. La variété Sedum album (orpin blanc) pourrait survivre plus de 100 jours sans eau.
D'autres recherches ont confirmé que Sedum Album est une espèce résistante à la sécheresse, tout comme Sedum Acre (orpin piqueur), Sedum Kamtschaticum Ellacombianum, Sedum Pulchellum Michaux, Sedum Reflexum (orpin réfléchi), Sedum Spurium Coccineum, et Sedum Spurium Summer Glory, qui ont tous survécu 88 jours sans eau.
Non seulement de nombreuses espèces de sedum tolèrent les conditions de sécheresse, mais elles ont également de fortes qualités persistantes. En Allemagne, différents types de constructions de toitures végétalisées ont été testés, et il a été constaté que Sedum Album était une espèce persistante dominante pour tous les types de construction testés, suivi de près par Sedum Sexangulare (orpin de Bologne). En outre, il a été constaté 100 % de survie de plusieurs espèces de sedum 3 années après avoir été plantées sur des plates-formes de toiture (cité par Getter et Rowe, 2006).
Comme le sedum est capable de survivre en ajustant son métabolisme en économisant l'eau, cela signifie qu'il économise également beaucoup au niveau de l’alimentation. En général, l'ajout de nutriments une fois par an est suffisant, mais en le faisant 2 fois par an, le sedum s'épanouira.
Avec une couche constituée de plusieurs espèces de sedum, cela permet un couvert végétal pour différentes saisons, et par conséquent, un aspect visuel global changeant avec la saison. De nombreuses espèces ont des périodes de dormance pendant lesquelles la toiture végétalisée peut ne pas apparaître aussi « verte ».
Un assortiment sur les toitures végétalisées Urbanscape peut contenir jusqu'à 12 espèces au fil du temps. Au cours des deux premières années, les sedums à feuilles persistantes dominent, tandis qu'à un stade ultérieur, les sedums à grandes feuilles poussent et s’épanouissent avec le temps.
Voir le cas en Belgique de la toiture végétalisée extensive Urbanscape changeant de couleurs au fil des saisons :
En hiver :
À la fin du printemps / début de l'été :
À la fin de l’été :
À l’automne :
Regardez également notre vidéo sur la façon dont la toiture végétalisée en Belgique change de couleur au cours de l'année.
La composition des couverts végétaux fournis dans les systèmes de toiture végétalisée Urbanscape est dynamique et variable. La floraison a lieu principalement à la fin du printemps et en été.
Blog rédigé par Darja Majkovič, PhD, spécialiste des supports de culture en laine végétale et minérale.
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